COMPAGNIE TRAFIC

  

Stéphane Buisson met en application le principe qui consiste à considérer les textes comme une matière propre à nourrir et développer une forme. Il pourrait s’agir d’un théâtre brut, quelque chose de dépouillé où chaque élément, chaque objet, chaque mouvement vient donner corps à une dramaturgie. Travail sur les images, travail graphique : l’idée de partir de quelque chose de très précis autour d’un lieu en laissant la possibilité au spectateur d’une grande liberté d’interprétation. Stéphane Buisson installe un début d’éléments, la scénographie est imaginée dès le départ, ensuite le texte vient épouser cette forme en le contraignant, en le faisant plier pour ajuster, affiner et révéler tout le propos. Le texte sert ici la forme.

C’est ce choix radical qui va donner un fil directeur à l’ensemble de ses pièces. Au spectateur de se laisser envahir par l’émotion, par les paroles et ainsi se créer son propre chemin, sa propre lecture.

Au départ un postulat dicté par une œuvre et la tentative d’en proposer une autre lecture; c’est sur ce principe que le metteur en scène s’appuie pour nourrir, construire et développer son intention et proposer un parti pris singulier.

C’est ici que se situe le travail de Stéphane Buisson : la lecture entre les lignes, la relation à inventer, la tension à provoquer…