Le Collectif d’artistes L’Endroit s’empare du thème du sport sous un angle singulier celui du·de la supporter·trice.
Fan ZONE convoquera tout un vocabulaire emprunté aux codes des supporters·trices et sera teinté d’allusion à des gestes sportifs.
Une danse pour évoquer en même temps la fête, la défaite, la victoire, la révolution, la vitalité et toutes les émotions que génère le monde sportif.

 

Conception, création
Stéphane Buisson
Philippe Vuillermet
Blanche Bonnaud,
Stella Gaton,
Céline Doubrovik

Musique
Marc Chalosse

Scénographie
Valérie Cachat

Char
Nicolas Granet, La Dame d’Angleterre / Cie Tout en vrac

Costume
Loraine Perre/ Collectif Wombat

Coordination
Delphine Zavitnik & Elisa Thouroude

Danseurs·ses
Cécilia, Evy, Alexia, Séverine, Florence, Anne, Sylvie, Valérie, Solenn, Marielle, Lisa, Camille, Eleonore, Isadora, Stéphanie, Patrice, Sylvia, Rose, Ambre, Camille, Sophie , Fanny, Antonin, Mélanie, Pascale, Sophie, Mathias, Lisa, Johanna, Guillemette, Aurélie, Elie , Delphine, Elisa, Marina, Dorian, Maïann, Bopha, Véronique, Rose, Côme, Agnès , Annick, Melissa, Claire, Pierre, Johanne, Colline, Julia, Louise-Marie, Nathalie, Hélène, Kateline, Anne-Cécile, Clément, Alix, Rebecca , Coline, Sonia, Emmanuelle, Emma, Emma, Julie, Catherine, Françoise, Anita , Maïa, Anelyse, Julianne, Odile, Bénédicte, Antoine, Marlène, Clémentine, Sylvie , Maud, Marie-Pierre, Maël, Mathilde, Martine, Stéphanie, Célia, Audrey, Anne-Solenne, Helen, Miguel, Jenna, Camille, Liliane, Laurence, Morgane, Marie-Agnès, Quentin, Chrystel, Cyriane, Céline, Marie, Sarah, Amaïa, Cléophée, Jannick, Audrey, Audrey, Tamaë, Saïda, Eliott, Estelle, Camille , Catherine, Christelle, Céline, Marie, Yasmina, Charlotte, Fantine, Stéphanie, Morgane, Carole, Chloé, Esther, Sophie, Danielle, Marilou, Louise, Agathe, Christiane, Amaryllis, Laure, Véronique, Patrice, Christine, Véronique, Corinne, Dorothée, Lilou, Patricia , Victorine, Michele , Julie , Ellen, Cécile, Marie-Hélène, Capucine , Louise, Evence, Timothé, Benoit , Coline, Céline, Valérie, Luna, Samia, Cécile, Louison, Clémentine, Céline, Anne-Maud, Sylvie, Anaëlle, Michele, Lucie, Martine, Irène, Erwann, Sylvain, Lucile

Co-production 
L’Endroit, Biennale de la Danse de Lyon, Département de la Savoie, Ville de Chambéry, Malraux scène nationale Chambéry Savoie

Note d’intention

Le sport – tous les sports – fabriquent des gestes d’une précision absolue, incroyable et fabuleuse. Ces gestes qui nécessitent mille répétitions dans le sport, réclament la même ténacité pour la création d’une chorégraphie. En cela, le sport et la danse possèdent naturellement un ADN commun (la danse n’a-t-elle pas elle-même sa fédération sportive de danse : FFD ?).

Chaque sport possède ses codes, ses couleurs, ses mascottes, ses héros, des histoires = chaque sport crée un univers unique. Ces univers se créent aussi et en grande partie par, avec et pour les supporters·trices. Il n’y a pas de sport sans supporters·trices. Il s’opère même un glissement de l’ordre de l’intime entre le geste du sportif (technicité, précision, solitude) et les gestes fabriqués par les supporters·trices. S’instaure un dialogue physique entre le·la sportif·ve et le·la supporter·trice : bruits, mouvements, couleurs, objets, chants, danses… Au final, on obtient des univers atypiques, singuliers et chaque univers vient se percuter, se chercher, se provoquer, s’amuser, se défouler, s’aimer, se détester : autant de signe de vie, de fête, de rencontre. S’offre à nous une infinité de combinaisons, de possibilité pour en dégager une poésie, une histoire commune, une histoire partagée par tous·tes.

Donc, évoquer le thème du sport par le biais du·de la supporter·trice. C’est vouloir aussi rentrer par un côté peut-être moins valorisé (où en général, les informations qui nous arrivent sont souvent liées à des débordements, des événements tragiques) mais pourtant essentiel à ce milieu. Nous avons tous et toutes été à un moment supporter·trice (y compris les sportifs eux-mêmes). Donc le glissement est aisé, facile à appréhender et surtout extrêmement mobilisateur et fédérateur.

On parle de sport, mais on parle du sport que chacun peut rêver, s’approprier, s’identifier. On parle de cohésion, de rencontre et de la puissance que peut dégager un groupe qui porte un seul et même but.

On évoque les mouvements de foule, les danses sacrées, les chants et cris de ralliement, les couleurs et costumes d’apparat, les objets tels que drapeaux, pancartes, banderoles, fumigènes…, les instants de vie où tout peut basculer à chaque instant, les joies et les tristesses infinies, les colères et défoulements, les confrontations et les réunions…

Danse

A l’inverse des gestes sportifs qui nécessitent une grande maîtrise (difficilement atteignable du fait du travail avec des amateurs·trices dans des temps très courts), le geste du·de la supporter·trice est volontairement facile à réaliser. Il s’agit donc de penser des gestes dansés qui convoquent tout un vocabulaire emprunté aux codes des supporters·trices mais teinté d’allusion à des gestes sportifs (départ, posture, accélération, concentration…)

A cela, la chorégraphie pourrait participer à évoquer les grandes émotions que génère le monde sportif (victoire, défaite) que ce soit du côté du sportif que du côté du spectateur·trice/ supporter·trice.

Mettre en place des mouvements de foule et rendre poétique la force que dégage une foule quand elle célèbre un seul et même objectif (aller vers, chanter, danser, courir…).

Cette danse serait amplifiée par la présence d’artifices tels que des couleurs, des drapeaux, des fumigènes.

Évoquer en même temps la fête, la célébration, la révolution, la vitalité, la joie, la tristesse : une image qui convoque tous les codes dans une écriture simple, radicale et donc terriblement efficace (comme peut l’être un chant ou une danse réalisée dans un stade de foot).

Images
© Malou Pictures / © Uli Schank