Suite à la forte mobilisation que nous avions initiée lors de la précédente édition (2023) du défilé danse de la Biennale de la Danse, l’ensemble des participant·es nous invite a imaginé une proposition qui vient répondre à une forte attente locale, permettant au collectif artistique de poursuivre cette dynamique amorcée autour d’une action fédératrice, festive et joyeuse.
Conception, création
Stéphane Buisson
Philippe Vuillermet
Blanche Bonnaud,
Stella Gaton,
Céline Doubrovik
Musique
Marc Chalosse
Char
Daniel Basso-Bert, entreprise OMSAT
Coordination
Delphine Zavitnik
Danseurs·ses
Patricia, Evy, Daniel, Sylvie, Mélina, Valérie, Solenn, Céline, Caroline, Nicolas, Amandine, Stéphanie, Sylvia, Ellie, Valentine, Anne, Floriane, Kristell, Sophie, Max, Lise, Cathy, Lamia, Sandrine, Farah, Alice, Axel, Léa, Agathe, Guillemette, Marie, Benoît, Elie, Marina , Dorian, Alice, Lucile, Claire, Claire, Anne Florence, Louise-Marie, Marion, Sophie, Kateline, Anne-Cécile, Clément, Alix, Sophie, Christelle, Mathilde, Emmanuelle, Catherine, Elodie, Anelyse, Marie Juliette, Coline, Nicolas, Audrey, Bénédicte, Antoine, Marlène, Clémentine, Delphine, Siloé, Stéphanie, Audrey, Nina, Helen, Miguel, Marie Agnès, Quentin, Chrystel, Celine, Marie, Sophie, Sarah, Levi Duda, Dominique, Marie-Claude, Gratianne, Justine, Laura, Emma, Séverine, Alexandre, Virginie, Maëlys, Roukia, Christelle, Céline, Brice, Marie, Charlotte, Fantine, Claire, Sonia, Laurène, Carine, Rose, Gislaine, Marie-Christine, Danielle, Maxence, Marilou, Jean-Pierre, Charlotte, Jérôme, Agathe, Marina, Flora, Séverine, Sophie, Sandra, Charlotte, Jeanne, Soline, Laurence, Marieke, Bénédicte, Geraldine, Cathy, Anaïs, Karine, Dorothée, Victorine, Michele, Charles, Julie, Cécile, Dorothée, Charlotte, François, Louise, Capucine, Evence, Caroline , Raphaêl, Benoît, Melody, Anne Valérie, Sylvie, Sylvie, Véronique, Anaëlle, Christel, Juliette, Déborah, Olivia, Gaelle, Irène, Lucile, Marjorie
Co-production
L’Endroit, Département de la Savoie, Ville de Chambéry, DRAC Auvergne-Rhône-Alpes
Le collectif d’artistes L’Endroit aime imaginer des projets participatifs où la présence des amateur·trices donne à voir des mouvements de foule. C’est donner un élan général, la possibilité à chacun·e de pouvoir participer à quelque chose de plus ample, de plus grand et de plus puissant.
C’est donc un travail qui puise dans les capacités de chacun·e autour de la notion de partage, de notre faculté d’être attentif·ve à l’autre tout en affirmant sa personnalité. C’est ce mixte du dedans et de l’extérieur qui donne toute la richesse et la puissance du groupe.
C’est en partant de ce désir de poursuivre ce travail que nous nous inspirons des codes d’une danse sociale :
La danse house : danse de rue freestyle, elle puise ses racines dans la scène de la musique house underground de Chicago et New York. L’intérêt de cette danse pour notre proposition réside dans le fait qu’elle met en scène des “pics d’énergie climax” où le rythme devient un motif continu, conduisant petit à petit à une excitation accrue. C’est cette énergie que le collectif aime pouvoir transmettre pendant le défilé. Cette danse très physique permet d’utiliser différentes techniques ainsi que de jouer sur des accélérations, des ralentis pour générer un rythme, donc une énergie très contagieuse.
La dance house, de part son origine porte un message progressiste et pro-diversité : elle mélange des styles musicaux comme la soul, le R’n’B, la funk, la salsa, le rock ou la pop et les pas de base de la danse house – pas de bourrée empruntés au jazz, jacking, loose-legs, etc. – se mêlent à d’autres styles – salsa, samba, afro jazz, capoeira, claquettes.
La dance house, assez méconnue en France, vient en partie résister à la modélisation et à l’uniformisation des corps (que l’on retrouve dans la danse classique ou les danses folkloriques). Elle évoque aussi la lutte des classes, les violences de genre, le racisme systémique, se fait le porte parole (à coté du hip-hop ou du voguing) des voix minoritaires en devenant des espaces intersectionnels et met en corps la pluralité des identités françaises.
La danse house est une danse “désobéissante”.
Il s’agit pour nous d’utiliser la puissance de cette danse dans ce qu’elle amène (liberté de mouvement, gestes rapides et simples) pour approcher une communauté désireuse de vivre un moment commun, joyeux, libre, décalé et provocateur.
Cette danse vient chercher en nous nos capacités de résistance, de défoulement, de désir d’être ensemble, de joie, de plaisir, de sincérité, de communion.
Parce que ces questions nous semblent au cœur de problématiques résolument contemporaines : être ensemble malgré nos différences.
Images
© Malou Pictures / © Delphine Zavitnik